La Guinée regorge d’immenses potentialités artisanales avec des caractéristiques particulières : sculpture pour la basse Guinée, tissu indigo (léppi) pour la moyenne Guinée, sculpture, danfani ou bakha pour la Haute Guinée, tissu indigo (forêt sacrée) pour la Guinée Forestière.
Avec plus de 90 corps de métiers, 40 % de la production manufacturière, 30% de la population urbaine et environ 25 % de la population active, l’artisanat guinéen regroupe 8 secteurs d’activités :
- Le secteur des métaux
- Le secteur du Bois
- Le secteur des fibres végétales
- Le secteur du Cuir
- Le secteur de la Construction/bâtiment
- Le secteur de l’alimentation
- Le secteur des Prestations de
services - Et les autres activités diverses.
Les principales activités, dans la capitale, sont la forge, la menuiserie, la teinture, la couture, la broderie, la cordonnerie, le travail du bambou rotin, les batiks, les bijoux en or et en argent. De plus, une nouvelle forme d’artisanat se développe, de jeunes créateurs recyclent de la ferraille, moteurs, vilebrequins, pistons, arbres à cames, cylindres, … et en font des sculptures monumentales ou des jouets, peints de couleurs vives et exposés à ciel ouvert.
Dans le Fouta-Djalon, ou Moyenne Guinée, dominent le travail du cuir repoussé, le tissage (bandes de coton blanc et bleu pour la fabrication de boubous). La ville de Mali est notamment réputée pour ses lépis, fabriqués par les teinturiers. La ville de Labé se distingue par ses indigos, une liane dont les feuilles sont récoltées par les femmes.
En Guinée Maritime et en Haute Guinée, les artisans fabriquent des poteries, selon une méthode simple et ancienne. La cuisson se fait en foyer ouvert. Les pièces sont posées, à l’envers, sur un lit de braises. Puis, elles sont recouvertes de bûches et de brindilles, que l’on enflamme. Le feu est régulièrement alimenté jusqu’à ce que la cuisson des poteries soit terminée. Puis, la ville de Kankan est réputée pour ses statues humaines stylisées, sans ventre ” ma kondé ” (de Mamady Condé, qui a initié ce type de sculpture en Guinée). Elles pourraient s’apparenter au penseur de Rodin.
En Guinée forestière, le village artisanal de N’zérékoré regroupe les produits de l’artisanat local (meubles en rotin, bijoux, teinture à la noix de kola). L’artisanat contribue à la valorisation des matières locales, à la satisfaction des besoins essentiels des populations, à la création d’emplois, à la formation, aussi bien des jeunes déscolarisés que non scolarisés, par l’apprentissage traditionnel ou professionnel.
Ainsi, l’artisanat guinéen se résume principalement en ces activités :
- Statuettes en pierres : visent à représenter les propriétaires de terrains
- Sculptures sur bois : utilisées lors de cérémonies importantes, comme lors du passage à l’âge adulte, mariages, enfantements, …
- Masques : utilisées lors de rites, ils représentent les esprits des ancêtres et des éléments. Ils sont destinés à faire participer les esprits à la vie humaine.
- Autres sculptures : cela passe par la fabrication de tambours ou des statues humaines.
- Tissage et tenture : Métier uniquement d’hommes, cela donne de superbes tissus destinés à devenir des pagnes.
- Teintures à la noix de kola : Les tissus sont plongés dans un bain bouillant d’un mélange de trois plantes et de noix de kolas. Le tissu devient donc brun foncé.
- Tressage du cuir : Cela passe par les sandales, aux plateaux, des sacs mais aussi des objets recouverts.