Le paysage culturel et artistique guinéen offre un visage attrayant, à travers un art traditionnel particulier pour chacune des régions naturelles du pays. Il présente un patrimoine constitué de traditions orales, philosophiques, religieuses, de danses, de musiques, de littératures, de masques, de sculptures, d’Arts de vivre et culinaires et de sites culturels. Cette diversité culturelle et artistique dans son authenticité a été perpétuée dans la mémoire collective, par des moyens de communication et de conservation habiles.
A travers des instruments comme : le balafon, le tam-tam, la kora, le bölon, la castagnette, la flute pastorale, etc… qui accompagnent la musique. Elle joue un rôle particulier avec diverses astuces à travers des chansons et des incantations du genre à encourager et stimuler les hommes dans leurs épreuves ; telles que :
La Mamaya
est une danse traditionnelle au pas de danse lente de jeunes filles et de jeunes garçons de la même tranche d’âge appelé dans la langue vernaculaire malinké sèrè .Ils sont habillés dans des grands boubous appelé Bakha .Un groupe de sèrè peut garder la place publique ou Bara pendant 2 à 3ans avant d’être succédé par les plus jeunes. Elle est exportée du Mali et développer dans le territoire malinké notamment à Kankan où, elle est institutionnalisée et fêtée chaque année.
Le Doundoumba
est une danse traditionnelle commune appelée La danse des hommes forts aux sons percutant et envoutant des tam-tams très développée dans le Hamana dans la Préfecture de Kouroussa. Il est dansé généralement après les récoltes et pendant d’autres cérémonies par des jeunes hommes ou des garçons vigoureux.
Le Soli
est une cérémonie où les jeunes filles ou jeunes garçons, candidat à l’initiation dansent sous l’encouragement des parents pour prouver leurs bravoures aux sons des balafons, des tam-tams et autres instruments de musique. Il se danse pendant les petits congés au mois de mars ou les grandes vacances aux mois d’août et septembre.
Le Simbossi
est une cérémonie organisée par la confrérie des chasseurs soit pour annoncer l’ouverture de la saison de chasse, soit pour rendre hommage à un de leur confère pour sa bravoure (pour avoir tué un lion, ou un buffet, ou encore un éléphant) ou décédé, soit pour l’initiation des jeunes hommes dans le domaine de la chasse. Il se fait à tout moment de l’année suivant les circonstances.
La danse du masque Konkoba
La danse du masque Konkoba est une tradition séculaire découverte dans la famille KOUYATE (KONKOBALA) de Siguiri. Le masque appartenait à Konkoba Kabinet KOUYATÉ qui en fut le premier gardien. De nos jours, la relève est assurée par ses descendants, qui gardent jalousement le secret de ladite danse. Le Konkoba ou l’esprit de la forêt est un fétiche mystique qui représente la Sagesse, l’humilité et la bonté. Sa sortie est une occasion solennelle pour la famille et les croyants en son pouvoir, de faire des offrandes et demander la protection du masque contre les mauvais esprits. Le masque Konkoba est invoqué une fois par an, à l’occasion de la fête de Tabaski, et exceptionnellement pendant l’intronisation ou le décès du Kabilatigui de Konkobala. Pendant ces réjouissances, le gardien du Konkoba vient faire des invocations pour faire sortir le masque. Une fille vierge apparaît juste après, avec une malle sur la tête, accompagnant le Konkoba vêtu d’une tunique rouge ornée de plusieurs dizaines de cauris et de miroirs. Le Konkoba guidé par les sons des Balafons et accompagné par les chants des griots de Konkobala danse pendant cinq minutes et disparaît à nouveau, pour ne réapparaître qu’à la même période de l’année suivante. La danse du masque Konkoba est un autre rendez-vous culturel Mandingue à ne point manquer.
Le Kondén
Le Kondén est un célèbre masque de l'espace mandingue connu pour ses fonctions récréatives et éducatives. Contrairement au Koma, le Kondén n'est pas forcément lié à une société secrète, ni à un rite initiatique. Toutefois, ce masque vif et alerte, arborant parfois plusieurs paires d'yeux demeure un symbole de mystère et de frayeur pour tout jeune mandingue. 𝑳𝒆 𝑲𝒐𝒏𝒅𝒆𝒏 𝒅𝒂𝒏𝒔𝒆 𝒗𝒊𝒕𝒆 𝒅'𝒖𝒏𝒆 𝒗𝒊𝒗𝒂𝒄𝒊𝒕𝒆 𝒆𝒙𝒕𝒓𝒂𝒐𝒓𝒅𝒊𝒏𝒂𝒊𝒓𝒆, 𝒕𝒆𝒏𝒂𝒏𝒕 𝒕𝒐𝒖𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒔𝒆𝒔 𝒎𝒂𝒊𝒏𝒔 𝒖𝒏 𝒍𝒐𝒏𝒈 𝒇𝒐𝒖𝒆𝒕 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒊𝒕𝒖𝒂𝒏𝒕 𝒖𝒏 𝒗𝒆𝒓𝒊𝒕𝒂𝒃𝒍𝒆 𝒆𝒑𝒐𝒖𝒗𝒂𝒏𝒕𝒂𝒊𝒍 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍𝒆𝒔 𝒆𝒏𝒇𝒂𝒏𝒕𝒔.
L’homme oiseau ou Woniléghagui
« L’homme oiseau ou Woniléghagui » est un masque danseur de rituels de l’ethnie Toma, originaire de la Guinée forestière. Vêtu de plumages tout en imitant l'oiseau dans sa gestuelle, il détient ses secrets et ses pas de danse. Contrairement aux autres masques de la forêt sacrée , Woniléghagui est un masque inoffensif symbolisant les valeurs du pays Toma. On le présente généralement pendant les cérémonies de réjouissances, de rituels comme l'enterrement, le décès d’un chef coutumier ou encore pendant les cérémonies de tatouage des initiés de la forêt sacrée. En raison des traditions bien ancrées dans la zone forestière, ce masque mythique de la forêt sacrée a défié le temps et l'espace et continuera d'exister pour les générations futures.
Le Sosso Bala, le balafon du mystique roi de Sosso
Fabriqué entre le XII ième et le XIII ième siècle par le roi de l’Empire Sosso, le Sosso Bala occupe une place importante parmi les œuvres culturelles et historiques de l’Afrique. D’après la légende, le roi craint, mystique et sorciers, Soumaoro KANTE, propriétaire du Sosso Bala était la seule personne habilitée à jouer le Balafon sacré. Quand il sortait de sa case sacrée d’où il le jouait, ce dernier était sous la protection d’un oiseau (épervier). Toute autre personne voulant jouer le balafon était mise à mort, soit par le propriétaire (roi Sosso) soit par le protecteur (épervier).
Dans cette lignée de transmission, les devanciers furent des griots, notamment : Nyankoumadoua (Balla Fassakè Kouyaté), l’ancêtre des griots Kouyaté de Dökala et Morifidjan Diabaté etc… Après l’indépendance, l’envie d’affirmer une identité culturelle a propulsé sur le plan national et international :
Mory kanté
Chanteur
Takana Zion
Artiste Musicien
Sory kandia kouyaté
Chanteur
Camara Laye
Ecrivain
Djibril Tamsir Niane
Ecrivain
Tierno Monénembo
Ecrivain
Bakary Sissoko, Facely Kanté, Sory Kandia Kouyaté, Mama Kanté, Kadé Diawara, Baldé Sadjo, Fodé Conté, …
- Les Ballets Africains,
- Le balai national djoliba
- L’ensemble instrumental national,
- La troupe national de théâtre
- Et les percussions de Guinée
- Kèlètigui et ses Tambourinnis, Balla et ses Balladins, Bembéya jazz National, Horoya jazz National, Band … ; en solo Mory Kanté, Manfila Kanté, Miriam Makéba (Guinéo – Sud-Africaine).
Mamady Keita Djembe folla , Papa kouyate le fou du rithme et Mansa Camio de Baro
Fodéba KEITA, Laye CAMARA, Alioune Fan TOURE, William SASSINE, Djibril Tamsir NIANE, Thierno MONENEMBO, Seydou Nour BOKOUM, Thierno Djibi THIAM, Abdoulaye Fanyé TOURE, Zénab Koumanthio DIALLO, Souleymane Thian’guel BAH, Hakim BAH, Mohamed Lamine KEITA, Mambi MAGASSOUBA, …
- Lamine DOUKOURE avec Bako, Cheick Fanta Mady CAMARA (Il va pleuvoir sur Conakry).
- Costades Diagne - Film - (Hier Aujourd'hui et Demain).
- Sekou Oumar Barry - Film - (Et Vint la Liberté).
- Moussa tiemoko Diakite - Film - (Naitou).
- Cheick Doukoure - Film - (Ballon d'or ).
- Mohamed CAMARA - Film - (Denko,D'Ankara).
- Cheikh Fantamady CAMARA - Film - (Il va pleuvoir sur Conakry).
- Gaîté Fofana - Documentaire- Mathias, le procès des gangs
une Agence Nationale de Photographies (Syli photo), fut créée en 1961 appuyée par l’ouverture d’une école de photographes en 1962.
Ils ont grandement joué leur partition dans cette transmission, pour les premiers et continuent à jouer pour les seconds ; mais contribuent tous à promouvoir l’identité culturelle guinéenne sur l’arène internationale. De nos jours le flambeau musical a été repris par la nouvelle génération dont la source d’inspiration de toutes les formes musicales modernes est axée sur le Yankadi, la Mamaya, le Toupoussèssè, le rythme forestier ou de la World music.
L’ouverture des agences de photographie dans les années 90-2000, comme Tudor, ABD et de l’Institut Supérieur des Arts de Guinée (ISAG) sont aussi à noter. D’autres arts prennent également de l’envol et se professionnalisent ; notamment la mode et le stylisme, la peinture, la calligraphie et les artistes plasticiens ; dans lesquels nous retenons entre autres : Alphao et Hicham Amine, (jeune d’origine Marocaine cofondateur de la galerie) « villa des arts » Les masques, les lieux sacrés et certaines pratiques sont aussi incontournables comme : Le N’Demba (masque de la déesse de la fécondité) dans le pays Bagas ; la lutte traditionnelle dans les villages Coniagui et Bassari et le Zaouia.
Le Tierningöl (couronnement d’une personne ayant atteint un certain niveau d’instruction islamique) au Foutah. La fête des Mares, le Kondén, le Sèrèwa, le Waima, le Saoulén et le Konkoba dont la pêche de ces mares et les sorties de ces différents masques sont toujours précédées d’incantations en Haute Guinée. La forêt sacrée (initiation des jeunes filles ou garçons), le Gnamou (l’homme oiseau) des Kplèlès, en Zone Forestière. Le Pèlerinage de Boffa pour la communauté Catholique, les Fidaous dans les villages de Touba et de Taboussou pour les musulmans, sont autant d’évènements qui suscitent la curiosité d’un visiteur. Les contes et légendes disponibles dans tous les villages du pays viennent couronner les chefs-d’œuvre culturels et artistiques et pourraient agrémenter le séjour du touriste.