Boké est une ville de Guinée sur les bords du Rio Nunez. C’est le chef-lieu de la préfecture et la capitale de la région homonymes.
Située sur la côte maritime de la Guinée, Boké s’étend sur une superficie de 334 km2. Elle est localisée dans la partie Nord-Ouest de la Guinée appelée Guinée maritime, et plus particulièrement en pays Baga. Les natifs qui ont construit Boké sont d’abord des Landoumas. Les Landoumas, dont la langue s’apparente au Baga-Sitemu [archive], se sont installés sur le plateau de Boké, s’étendant jusqu’en Guinée-Bissau au nord et s’approchant des plaines du Rio Kapatchez au sud1.
Le Rio Nunez, qui coule au cœur de la ville, prend sa source à Darelayah (Préfecture de Télimélé) et coule du Sud-Ouest au Nord-Est, puis monte vers le Nord, et redescend vers le Sud, jusqu’à Boké, après avoir fait une boucle assez prolongée. Il est alors appelé Tiguinlita. Il prend le nom de Numez, un peu au-dessus de Boké (Corrérah et Baralandé) et devient alors navigable.
Proche de la Guinée-Bissau, une route goudronnée permet de parcourir rapidement la distance de 250 kilomètres qui la sépare de Conakry, la capitale de la Guinée. Au niveau régional, une route goudronnée permet de rejoindre en 50 km Kamsar, et des pistes mènent à Sangarédi ou Gaoual. Boké est également traversée par le réseau ferré régional qui relie Sangarédi à Kamsar. La gare de Boké permet de profiter des 135 km de voie ferrée exploitées par la Compagnie de Bauxite de Guinée (CBG). Boké possède un aéroport (Baralande, code AITA : BKJ).
Conakry est la capitale de la Guinée depuis 1891. Il s’agit de la ville la plus importante du pays, autant d’un point de vue démographique que politique. Un certain charme s’y dégage, il est unique et une ambiance décontractée y règne. Cette ville est préservée du stress présent dans les grandes capitales voisines comme Dakar par exemple.
La ville a été officiellement fondée en 1887 lors de l’arrivée des colons. Ce ne sont pas eux qui sont à l’origine même de Conakry, mais il s’agit en fait de la fusion de quatre villages : Conakry, Boulbinet, Krutown et Tombo. Conakry devint la capitale de la colonie de Guinée-Française en 1891. Depuis 1983, la ville connait une croissance démographique très importante, son nombre d’habitants est passé de 705 300 à 1 857 153 personnes (en 2008). Il y eut une hausse moyenne annuelle de 4,52% sur une période de 12 ans, entre 1996 et 2008. En 2010, l’agglomération comptait plus de 2 millions d’habitants, ce qui en fait la plus importante ville du pays: 1 Guinéen sur 5 vit à Conakry.
Après une tentative de décentralisation en 1991, Conakry regroupe désormais les 5 communes: Kaloum, le centre-ville; Dixinn, où se trouve l’Université de Conakry et de nombreuses ambassades; Ratoma, connue pour sa vie nocturne; Matam; Matoto, qui héberge l’aéroport. La ville est dirigée par un gouverneur et est jumelée avec Cleveland, aux États-Unis. À Conakry comme dans le reste de la Guinée prévaut une grande diversité de langues, en plus du français, dont les plus importantes étaient reconnues et enseignées durant la “Première République”: le soussou, le poular et, dans une moindre mesure, le malinké.
Le centre historique de la ville se situe sur l’île de Tombo, dans l’océan Atlantique. Le territoire bâti déborde aujourd’hui largement sur le continent, en particulier sur la presqu’île de Kaloum (centre des affaires) à laquelle l’île est reliée par une digue. L’activité portuaire constitue aujourd’hui un secteur majeur de l’économie de la ville.
Kindia est une ville de Guinée située à 135 km de la capitale Conakry. En majorité peuplée de Soussous et de Peuls, elle est la préfecture de la région de Kindia. La population de la ville était estimée à 181 126 habitants en 2008 (contre 96 076 en 1996 – soit une hausse moyenne annuelle de 5,43% sur cette période de 12 ans). Elle est de ce fait la cinquième ville la plus peuplée du pays, après Conakry, Nzérékoré, Gueckedou et Kankan. De plus, c’est la deuxième zone militaire de Guinée. Cette ville cosmopolite par excellence est réputée surtout être la “capitale nationale des agrumes “.
Labé est une ville de la république de Guinée, située au centre du pays. Elle est la capitale administrative de la moyenne Guinée, ou Fouta-Djalon.
Deuxième ville du pays après la capitale Conakry, Labé compte environ 280 000 habitants. Elle fut fondée vers 1755 par Alpha Mamadou Cellou, un grand chef religieux qui propagea l’islam dans la région au XVIIIe siècle et fonda avec les autres chefs musulmans les base du futur royaume théocratique du Fouta Djallon.
Sa position géographique fait d’elle un centre commercial majeur pour les pays limitrophes de l’Afrique de l’Ouest. Les marchés sont les plus importants du pays après celui de Madina situé dans la capitale Conakry. Le développement du commerce et l’essor des infrastructures dont elle bénéficie, justifient sa place de leader parmi les villes de l’intérieur du pays.
Son climat agréable en toute saison et son marché abondamment fourni en font une ville de séjour agréable. Située à 450km de Conakry, elle constitue un bon point de départ pour explorer les régions du, sans oublier des attractions locales comme les chutes de la Salla, le mont Kolima ou la Dame de Mali. La ville et surtout ses localités avoisinantes gardent toujours un côté pastoral, la majorité de ses habitants étant Peuls, donc éleveurs et bergers par vocation, même si le commerce est devenu l’activité principale dominante. Étant le chef-lieu de la région de Labé, qui regroupe les préfectures de Tougué, Koubia, Lélouma et Mali, la ville est un grand centre administratif, culturel et religieux, mais aussi un centre de négoce qui voit des commerçants du Sénégal, de la Gambie, de la Sierra Leone s’y rendre pour vendre et acheter des marchandises.
Quelques activités artisanales s’y développent, notamment les « femmes teinturières » du quartier populaire de Dognhora qui produisent les « lépis de Labé» (tissus de couleur indigo) avec des teintures artisanales dans un cadre coopératif très démocratique.
Mamou est une ville de Guinée située dans la deuxième région naturelle (la Moyenne-Guinée) et historique du Fouta-Djalon, à environ 250 km au nord-est de la capitale Conakry1. Elle a été créée de toutes pièces en 1908 pour accueillir une gare sur la ligne du chemin de fer de Conakry au Niger, alors en construction2. À l’intersection de plusieurs routes et influences culturelles, c’est une « ville-carrefour3 ». Sur le plan administratif, elle est le chef-lieu de la préfecture de Mamou et de la région de Mamou4.
Faranah est une ville de Guinée située sur les rives du Niger ainsi que sur le principal axe routier du pays, entre Conakry et Kissidougou. Elle se trouve dans la région naturelle de Haute-Guinée1. C’est le chef-lieu de la préfecture de Faranah et la capitale de la région de Faranah.
Faranah possède un aéroport (code AITA : FAA).
Kankan est le chef-lieu de la Haute Guinée, ou Guinée des Savanes, il s’agit de la quatrième ville la plus peuplée du pays, après Conakry, Nzérékoré et Gueckedou. La population de la ville est majoritairement composée de Malinkés et leur langue est largement parlée partout dans la ville. La population est estimée à 197 108 habitants en 2008 (contre 100 192 en 1996 – soit une hausse moyenne annuelle de 5,80 % sur cette période de 12 ans).
Kankan a été fondée par les Mandingues au XVIIe siècle et est devenue la capitale de l’empire Baté et un centre commercial important, particulièrement en ce qui concerne les produits agricoles. Elle a été conquise par l’Empereur Samory Touré en 1879 et occupée par la France en 1891. D’ailleurs, tout le peuple Malinké (ou Maninka) voit en Kankan, un véritable cœur spirituel. Cela se traduit par le fort potentiel artistique qui existe à Kankan : Art, danse, musique.
Kankan se trouve notamment sur la rivière Milo, ce qui lui a permis de développer ses activités portuaires. De plus, la ville se situe entre deux grandes réserves naturelles, celle du Haut-Niger et celle de Kankan. De plus, de nombreux cours d’eau et fleuves, comme le Niger passent à proximité. Tous ces éléments font de Kankan une ville importante et développé. Il existe notamment une université.
N’zérékoré est une préfecture située au sud de la République de Guinée. N’Zérékoré est aussi le chef-lieu de la région qui porte son nom. La région de N’Zérékoré, outre la préfecture de N’Zérékoré, comprend les préfectures de Macenta, Guéckédou, Beyla, Lola et Yomou. La ville est connue pour être le marché des objets en argent. En 1911, la ville a été le centre de tensions envers les autorités françaises.
L’installation des populations remonte aux XVIe et XVIIe siècles : mouvements migratoires de Guerzé (ou Kpéllès) et Manons. Vers 1700, ces populations sont influencées par les Malinkés venus du Nord. Vers 1800, les Guerzés s’installent définitivement dans la région.
La ville s’est peuplée rapidement après la Deuxième Guerre mondiale, quand elle est devenue le centre de l’administration et le commerce en Guinée forestière. Une scierie, a été construite, et une usine de contre-plaqué qui ont aidé le développement de l’économie locale. L’avenir économique de la ville peut compter sur des dépôts riches de fer trouvés près de la ville.
La ville est proche de la frontière avec la Côte d’Ivoire et le Liberia. La ville a été secouée par des perturbations dans les années 1990 et au début des années 2000 avec Première Guerre civile Libérienne et la Deuxième Guerre civile libérienne. Beaucoup de ces réfugiés sont venus à Nzérékoré. D’autres réfugiés sont venus de la Côte d’Ivoire. La population de la ville, avec ces peuples, a été évaluée avec presque 300 000 habitants (contre 107 329 en 1996 soit une hausse moyenne annuelle de 6,35 %).
D’ailleurs, la ville est composée de plusieurs ethnies plus ou moins représentées : les Guerzés et les Manons, les Koniakés et les Peulhs, les Tomas, les Kissis et les Soussous.